Rencontre avec Aymeric Escurat

Lors du circuit Elite de Melun qui s’est déroulé les 1er et 2 avril, j’ai pu interviewer Aymeric Escurat.

Son absence en circuits internationaux pouvait intriguer et il s’agissait, ainsi là, d’une excellente occasion de faire connaissance avec lui en toute décontraction autour d’un café.

L’escrime

Pourquoi avoir commencé l’escrime et à quel âge ?

Il a commencé à 6 ans mais sans réel attrait. Il cherchait un sport à pratiquer près de chez et il aurait pu intégrer une association sportive de rugby, tennis ou autre. Mais il y avait un club d’escrime près de chez lui donc il a opté pour ce sport.

Son parcours en escrime

Au début, encore enfant, c’est difficile de devoir se plier à une rigueur comme celle imposée par l’escrime. Il n’aime pas spécialement ce sport trop exigeant à ce moment là mais est content d’y retrouver ses amis.

Vers l’âge de 12-13 ans, à force de faire des compétitions, son coach voit en lui un réel potentiel et croit en lui. Il le pousse alors à se dépasser.

Peu à peu, les victoires commencent à s’accumuler, il aime ce sport et continue de progresser sans cesse.

Il intègre par la suite l’INSEP et représente la France lors de compétitions internationales.

Aujourd’hui, il a quitté les locaux de Vincennes pour cause d’obligations professionnelles et réduit ses entraînements mais continue d’évoluer lors des compétitions nationales comme celle d’aujourd’hui.

Son plus beau souvenir 

Une médaille de bronze aux Championnats d’Europe Juniors

Le pire 

Aujourd’hui. Il y a eu un « non-match » et il ne peut rien tirer de cette défaite. Il y avait en face un tireur (Jean-Paul Tony-Helissey) médaillé olympique qui s’entraîne très fréquemment. Il était donc très difficile, avec si peu d’entraînement de le battre. Il n’y a donc rien à retenir de cet assaut. 

 

Les compétitions

Individuel ou équipes ?

Quand il était plus jeune, équipes car il apprenait beaucoup en tirant avec les « anciens » de son club. Ils l’aidaient à se perfectionner.

Aujourd’hui, il opte pour l’individuel.

Des rituels en compétition ?

Il n’est pas du genre superstitieux. Tant qu’il a son équipement et ses vêtements, ça lui suffit. A lui de faire la différence !

Une touche « spéciale » ?

Le quarte-droit. Quand il se sent submergé et qu’il ne sait pas vraiment comment réagir ou pour se rassurer, il sort cet atout de sa manche.

Comment se prépare-t-il à une compétition ?

Son coach de club analysait ses adversaires pour lui et lui disait donc quoi faire avant chaque assaut. En équipe nationale, c’était différent. Il devait lui-même faire les recherches, ce qu’il ne faisait pas toujours.

Ainsi, il se retrouvait parfois mené de 5 touches le temps de comprendre le jeu de l’adversaire, ce qui compliquait ainsi beaucoup le match.

Le caractère

Faut-il être nécessairement mauvais perdant pour être sportif de haut-niveau ?

Il n’est pas mauvais perdant. Pour lui, oui on s ‘en veut de perdre mais il faut savoir tirer des leçons de ses échecs. Même une victoire, ça s’analyse !

Tirer contre un ami, est-ce vraiment si difficile ?

Oui assurément. En Juniors, il rencontrait très souvent Maxime Pauty ( d’un an son cadet) parfois même très tôt dans la compétition. C’était horrible, il ne l’a jamais bien vécu de devoir affronter un ami.

Il ne l’a d’ailleurs battu que deux fois : lors des Championnats d’Europe (où il a fini 3ème) et ceux de France !

Un article disait que lorsque deux amis tirent l’un contre, il y a souvent l’un des deux qui s’efface et pour lequel l’affect prend le dessus même inconsciemment. Il pense qu’il y a sûrement du vrai là-dedans.

Ecoute-t-il les conseils des coachs lors des assauts ?

Oui, il est très réceptif aux conseils qu’on peut lui prodiguer et est très concentré sur ce qu’il dit. Il n’entend plus que lui et applique ce que l’entraîneur dit.

L’escrime et les études

Maintenant qu’il n’est plus à l’Insep, il essaie de tout de même de s’entraîner régulièrement mais ce n’est pas facile avec les horaires quand on fait ses études en alternance ( il étudie la Finance et travaille en tant que Contrôleur de Gestion).

Après avoir réussi à valider son Master 1 tout en continuant l’escrime assidûment, il doit cette fois-ci faire des choix.

Il aime son travail et peut y évoluer. C’est pour cette raison, qu’il a choisi son métier tout en continuant l’escrime davantage en loisir.

Un grand merci à lui pour son temps et sa bonne humeur:) Nous lui souhaitons pleine réussite professionnelle dans le milieu de la Finance