Mathias Biabiany et le Challenge SNCF Réseau

 Le Challenge SNCF Réseau se tiendra dans un peu moins d’un mois.
C’est l’occasion parfaite de faire connaissance avec l’un de nos représentants, Mathias Biabiany.

47ème mondial à seulement 22 ans, il se révèle à chaque compétition (108 places par rapport à la saison passée). A Vancouver et à Heidenheim, il a fait partie de l’équipe de France lors de la compétition par équipes. Il a terminé 8ème à Doha cette saison et 20ème à Buenos Aires.L’an passé, à Paris, lors du Challenge SNCF Réseau, il s’était classé 27ème.

Positif et sympathique, il a accepté de très bonne grâce, de se prêter au jeu de l’interview.

Photos fournies par Mathias Biabiany 

 
Quand as-tu commencé l’escrime et pourquoi? 
J’ai commencé l’escrime à l’âge de 5 ans, par « hasard ». Je regardais les jeux olympiques à la télé, et j’ai vu du tir à l’arc. J’ai alors  tenté d’expliquer la discipline tant bien que mal à ma mère. N’ayant pas de club de tir à l’arc dans ma ville, je me suis retrouvé à l’escrime… et j’ai directement accroché dès le premier jour.
Grâce à Richard Charles,mon entraîneur formateur, cela va faire bientôt 18 ans que je pratique.
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Ton parcours en escrime ?
J’ai d’abord commencé au fleuret (passage souvent obligé quand on est très jeune et qu’on commence l’escrime). A cause d’un manque de licencié mais surtout à cause des grands (dont mon frère aîné) du club qui pratiquaient l’épée et le sabre, je suis devenu curieux de découvrir une nouvelle arme et je me suis donc inscrit à l’épée .
Quelques années plus tard, j’ai été recruté au CREPS Antilles Guyane par le Maitre Carrière où j’ai été titulaire 1 an avant d’intégrer le Pôle France Jeune de Reims dans lequel je me suis entraîné pendant 3 années avec les Maîtres Sébastien Barrois, Maxime Bourdageau et Jérôme Roussat.
J’ai participé deux fois aux Championnats d’Europe et du Monde où j’ai terminé 5ème en individuel aux mondes et 5ème par équipes. J’ai terminé ma saison par deux titres de champion de France Junior N1 et Sénior N2 la même année.

Trop âgé pour le CREPS de Reims et les résultats n’étant pas encore suffisants ma dernière année , j’ai déménagé à Paris et je me suis entraîné une année avec Daniel Levavasseur et Georges Karam au Tea Levavasseur de Saint-Maur.

L’année suivante, je me suis inscrit à l’Insep où j’ai enfin pu intégrer le groupe France. 
Depuis mon arrivée en métropole, je suis licencié au club de Rodez  et coaché par Bruno Gares. 

Plus beau souvenir et pire souvenir d’escrime ?
Mon plus beau souvenir à l’escrime: Pouvoir assister à la course olympique et être présent pour la dernière coupe du monde à Rio, à l’endroit même où a eu lieu les Jeux Olympiques.
Le plus mauvais: Ma blessure à la cheville étant plus jeune qui m’a obligé à m’arrêter 3 mois.
Le Challenge SNCF Réseau est dans moins d’un mois. Que représente-t-il pour toi ?
Le Challenge SNCF Réseau est sans nul doute en terme de prestige le plus beau championnat organisé à l’épée Homme, il regroupe les meilleurs athlètes mondiaux dans leur meilleur forme car c’est généralement l’une des dernières Coupes du monde sélective pour les championnats d’Europe et du Monde.
 
N’y a t il pas une forte pression à être devant sa famille et ses proches ?
La pression est quotidienne quand on a des objectifs mondiaux et olympiques, au contraire, pouvoir avoir sa famille, ses amis et un public français est d’autant plus encourageant !
Etre exempté du vendredi, pour certains c’est une force alors que d’autres n’ont pas les sensations suffisantes pour entrer comme ça dans la compétition. Et pour toi ?
Etre dans les 16 mondiaux est un très grand privilège et montre bien le niveau à avoir pour faire parti des meilleurs, on s’entraîne à être performant, alors que ce soit le vendredi ou directement le samedi, il faut gagner ses match et arriver au bout.
 
Quel est ton rituel avant les compétitions ?
Je n’ai pas vraiment de rituel avant compétition si ce n’est un peu de musique, un bon échauffement et quand je suis dans un bon jour, une bonne humeur qui m’
aidera à surmonter tous les obstacles.
 
Ta préparation d’avant compétition, comment se passe-t-elle ? Tu regardes les vidéos de tes adversaires ?
Avant la compétition, je me centre essentiellement sur moi, j’ai une parole dans la tête qui dit: « Tu es ton meilleur ami comme ton pire ennemi ». Alors avant de penser aux autres, j’essaie déjà d’être en accord avec moi même. ( Pas toujours évident dans un sport où la remise en question est quotidienne).
 
Et les coachs, tu les écoutes toujours ?
Il est préférable d’être en accord avec lui quand tu es sur la piste. Après toi, sur la piste, c’est la première personne qui peut te venir en aide. Alors il vaut mieux l’écouter oui.
 
Est-ce positif de tirer contre les français car on les connaît ou au contraire c’est vraiment d’affronter ses compatriotes ?
Quelque soit l’adversaire, français ou pas, en compétition tout est différent avec la pression, la forme du jour et en fonction du match, il faut penser à ses touches et à gagner . Voilà le secret!
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Quelle est ta journée type?
Réveil, cours, Entraînement, repas, cours, entrainement, repas, dodo ! Et ça du lundi au vendredi sans compter les week-end de compétition.
 
Le départ d’Hugues Obry, tu le vis comment ? Etrange de le voir sous les couleurs de la Chine ?
Je n’ai pas côtoyer assez longtemps Hugues Obry pour avoir un avis sur son départ. Je sais juste qu’il se plaît en Chine et vu les derniers résultats de la Chine sur les épreuves de coupe du monde, il fait un bon travail.
 
Dernièrement tu as pas mal été appelé en équipes de France, pression ou fierté ?
J’ai eu le plaisir, grâce à mes résultats, d’intégrer pendant une période l’équipe de France, cela à été un honneur et une grande fierté pour moi d’être appelé à représenter mon pays. Il y a beaucoup de pression au début car on représente un groupe, une élite et une nation, mais au delà de cela, les adversaire sont les mêmes qu’en individuel, alors la rêverie, ça va deux secondes mais il y a un boulot à faire et il faut s’y mettre vite. ( ça n’a pas mal fonctionné au final. Avec l’équipe, on a décroché une belle 2ème place à la Coupe du Monde de Heidenheim
Merci les copains pour ce merveilleux podium pour ma première expérience ! (NDLR: équipe composée d’Alexandre Bardenet, Yannick Borel et Ronan Gustin)
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La composition pour les équipes, comment ça se passe ?
Les équipes sont faites grâce à un système de points gagnés à l’issue des épreuves de coupe du monde. A l’issue des résultats de la compétition, les 4 meilleurs sur 12 tireurs appelés en coupe du monde sont sélectionnés pour composer l’équipe.
Merci à lui pour son temps accordé et sa gentillesse 🙂
Bonne chance Mathias pour le Challenge SNCF Réseau ainsi que pour la suite de ta carrière !

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